Littérature de voyage et portraits de femmes chez Paul Marcoy et Flora Tristan (Pérou)
Abstract
Il convient de préciser dès l'abord que ces portraits nous sont parvenus à travers deux relations de voyage de la première partie du XIX e siècle et j'aimerais formuler quelques remarques sur les composants du récit de voyage afin d'explorer brièvement les possibilités offertes par le « genre », de façon à pou-voir apprécier le parti qu'en ont tiré Tristan et Marcoy. Le voyage est d'abord un thème, l'un des thèmes privilégiés de la litté-rature de tous les temps. Voyager, explorer, semblent pour l'homme relever d'une nécessité vitale et visent des objectifs divers : migrations, fondations de colonies, recherches de profits commerciaux ou politiques, pèlerinages, évangé-lisation, extension du savoir etc. Au XIX e siècle, des percées techniques majeures vont être à l'origine de la « révolution des transports », révolution qui va multiplier les voyages. Mais outre cette avancée technologique, il est un aspect humain : le voyageur du XIX e siècle est avide de découvrir des décors, des paysages, des types humains et des impressions autres. Genre hybride et transgressif, le récit de voyage emprunte sans vergogne au type épistolaire, au journal intime, au roman d'apprentissage (F. Tristan), à la monographie ethnographique, à la dissertation scientifique, etc. (P. Marcoy). Quatre instances composent un récit de voyage, quatre vecteurs qui se combinent et s'entrecroisent : le sujet, le destinataire, le monde parcouru, l'espace discursif ou récit.
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