Jane Eyre, ou les rapports ambigus de la Governess et de l’éducation à l’époque victorienne
Résumé
Even though Charlotte Brontë‟s best-known novel, Jane Eyre, published in 1847, is pregnant with such themes as love, marriage, religion, it appears that the no less important theme of Education underlies them all. Scarlely any Victorian writer dared to eschew this topic so deeply was that historical period obsessed with such matters as ethics, hierarchy, propriety and rituals that had to be respected by all for the insuperable sake of such notions as public decency, self-respect, self-esteem. To the critical reader, Jane Eyre reveals some of the essential features of Education in XIXth century England – in the restricted sense of schooling as well as in the broader sense of self-education – through its heroine‟s life, whose career as governess, though imbued with professionalism and devotion to others, even to her own detriment, ultimately results in thorough submission to Victorian bourgeois values whose totalitarian sway over bodies and souls is eventually deconstructed while being described.
S’il est beaucoup question d’amour, de mariage, de religion dans Jane Eyre, le plus célèbre des romans de Charlotte Brontë, publié en 1847, il y est aussi fortement question d’éducation, un thème du discours brontéen qui sous-tend tous les autres. La plupart des écrivains victoriens n’ont jamais cherché à éluder cette donnée tant cette période de l’histoire anglaise était imprégnée d’éthique, de hiérarchie, de convenances et de rituels que toutes les couches sociales devaient respecter au nom des insurmontables notions de respectabilité publique, de respect de soi, d’amour-propre. Dans cette optique Jane Eyre nous révèle les principaux aspects de l’éducation dans l’Angleterre du XIXe siècle – au sens restreint de la scolarité comme au sens élargi de l’éducation de soi – à travers la vie de son héroïne éponyme dont la carrière de governess, ou monitrice d’enfants dans les familles riches, toute empreinte de conscience professionnelle et de dévouement aux autres, souvent au prix de son propre bonheur, s’avère dictée en fin de compte par une profonde aliénation aux valeurs bourgeoises victoriennes dont l’emprise totalitaire sur les cœurs et les corps se trouve déconstruite à travers sa propre description.
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