La problématique de l’école et de la société inclusives relève d’une question vive en éducation. L’approche scientifique retenue pour la mettre à distance relève des Sciences de l’éducation et de la formation et s’inscrit dans une approche socio-anthropologique au fil de laquelle sont analysés, en écho, les comportements observés en situation scolaire et la manière dont les acteurs donnent sens à leur vie professionnelle, au quotidien, dans les conditions proposées par le législateur. Les travaux et analyses scientifiques sur lesquels s’appuie cette note de synthèse, se situent à l’intersection des deux thèmes du laboratoire Icare (EA 7389), dans la catégorie des recherches pragmatiques, au sein de son projet quinquennal. Dans ce contexte, l’enjeu consiste à explorer des réponses fonctionnelles articulées à cette question vive, via des recherches qui partent de l’identification des besoins et des préoccupations des acteurs. Tout au long du périple initiatique, la contextualisation est choisie pour cap et la question des pratiques langagières comme une clé d’intelligibilité et d’action relative à l’éducation inclusive. La structure de cette note de synthèse est ternaire. Mobilisant la métaphore du voyage, la première partie, réflexive et critique, est découpée en 5 jalons scientifiques. Elle prend la forme d’un texte théâtral mettant en scène ma parole en tant que chercheure. Ce trajet revisité contribue ainsi à l’analyse d’un changement paradigmatique majeur que restitue le titre de la note De la méthodologie expérimentale à la recherche interventionniste. C’est dans cette partie que s’installe progressivement une approche écologique de la situation scolaire avec une nécessaire prise en compte des parents et l’idée que le plurilinguisme s’avère fécond pour questionner la relation école-familles. La seconde partie caractérise la voûte conceptuelle sur laquelle repose la schématisation soumise au débat. Cette construction est organisée en 8 chapitres dans une dynamique d’opérationnalisation : paradigmes (celui de la complexité et de l’interculturel critique), concepts (l’intervention éducative, la double contextualisation et l’inter-métiers), approches (de la langue comme pivot central et de l’inclusion comme finalité) et enfin, méthodes mixtes. La troisième partie livre une schématisation de l’école et de la société inclusives, potentiellement utile pour caractériser des pratiques dans et hors les murs de l’école et questionner les dynamiques interactionnelles inclusives qu’elles peuvent engendrer (Pyramide D2i). Au cœur de la pyramide, se localise un espace d’inter-métiers qui pourrait constituer un composite d’espaces anthropologiques, avec pour horizon mobilisateur l’école et la société inclusives, élargissant la question de l’intervention au- delà des frontières de l’école et autorisant le questionnement des pratiques professionnelles des différents métiers intégrés dans la situation inclusive. En synthèse conclusive, la réflexion est prolongée par une série de logiques binaires, susceptibles d’interpréter le projet inclusif et sa complexité de mise en œuvre. Dans ces conditions, l’éducation inclusive devient une finalité de l’école du XXIème siècle et l’approche qualifiée d’idéelle, avec la recherche comme mode d’intervention et de développement professionnel en situation d’inter-métiers.