Interpréter des productions d’élèves en classe de Géographie. Entre langages, référentiel commun et analyse de l’activité
Abstract
Durant leurs activités de classe en géographie, les élèves sont amenés très régulièrement à produire (des écrits, des exposés oraux, des cartes, etc.) (La Borderie, 1991). Ils sont alors engagés, qu’ils aient pleinement conscience ou pas de ce que cela signifie, dans des situations de communication qui mobilisent un ou des langages qui impliquent la prise en compte d’un récepteur, d’un code et d’un référent commun (Guiraud, 1973). C’est à la suite d’observations de classes qu’il nous est apparu important d’interroger sous un nouvel angle les productions scripturales des élèves (Charpentier, Stoica, 2020). Sachant que les élèves sont en apprentissage, les résultats de leurs productions écrites en géographie permettent-ils de rendre compte de ce qu’ils ont voulu dire, de ce qu’ils auraient voulu dire et n’ont pas pu faire, etc. ? Ces questions nous ramènent en toile de fond à l’analyse de l’activité telle qu’entendue par l’école ergonomique française et notamment sur la distinction qu’elle fait entre tâche et activité (Leplat et Hoc, 1983 ; Leplat, 196 ; Clot, 2008).
Cette communication aura pour objet de revenir sur les conditions de l’articulation de ces différents cadres théoriques (temporalités, complémentarités, tensions, etc.) pour le chercheur pour mieux comprendre comment les élèves produisent en classe de géographie à l’école primaire.