Processes of making natural objects part of heritage in Kodagu (India) : pluralities, overlaps, divergences
Les processus de patrimonialisation de la nature dans le Kodagu (Inde) : pluralités, imbrications, contradictions
Abstract
Located in the middle part of the south-indian Western Ghats, Kodagu District of Karnataka State belongs to one of the 34 global biodiversity hotspots. Its biological richness is therefore considered as part of the world common goods that is biodiversity. Nonetheless, the processes of making natural objects part of heritage are coming up under different forms that are often overlapping.
Indeed, behind the protected areas (such as National Parks, Biosphere Reserves, Sanctuaries), the number of concerned objects are increasing and getting a more cultural dimension. Their abundance varies from sacred groves (devarakadu) to coffee plantation landscapes. These initiatives are brought up by actors with different intents and can result in conflicts. Besides, they reveal the different perceptions of nature by the stakeholders.
This article explores particularly the recent controversy in relation to the application for the nomination of a serial property, made of seven sub-clusters along the Western Ghats, as a UnescoWorld Heritage Site. It shows up not only the lack of consideration of the local context but also the absence of a territorial and integrated conception of the different initiatives for the protection and the enhancement of the natural resources value.
Situé dans la partie centrale de la chaîne des Ghâts occidentaux du sud de l’Inde, le Kodagu appartient à l’une de ces 34 régions du globe, identifiées comme points chauds de biodiversité. De fait, les richesses biologiques de ce petit district de l’État du Karnataka sont considérées comme faisant partie de ce bien commun de l’humanité que constitue la biodiversité. La patrimonialisation y apparaît toutefois comme un processus multiforme, révélant de multiples imbrications entre les différents mouvements à l’œuvre.
En effet, outre le classement en aires protégées d’une partie de l’espace forestier (parc national, réserve de biosphère, réserves de faune), on assiste à diverses formes de mise en patrimoine où les éléments de nature sont étroitement liés à la culture. Des bois sacrés (devarakadu) aux paysages de la caféiculture, les objets concernés sont de plus en plus nombreux et variés. Portés par des acteurs aux ambitions distinctes, voire contradictoires, ces projets, souvent sources de conflits, sont révélateurs de la pluralité des regards portés sur la nature.
En explorant en particulier les enjeux relatifs à la nomination au patrimoine mondial de l’Unesco d’un bien en série réparti le long de la chaîne des Ghâts occidentaux, cet article met en évidence non seulement le manque de concertation, mais aussi l’absence d’une vision territoriale intégratrice dans la mise en œuvre des initiatives de protection et de valorisation des richesses naturelles.
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