Le banga de Mayotte comme rite de passage
Abstract
Par un effet de généralisation consécutive à la prolongation scolaire, et aux modes pratiquement identiques de transition, les sociétés occidentales ne marquent pas le passage à l’âge adulte par des rites tels qu’on peut les observer dans les sociétés dites primitives ou traditionnelles. Dans ces dernières, les rites organisent cette transition comme une phase d’apprentissage des règles sociétales pour déboucher sur l’intégration dans la société, particulièrement chez les peuples où les classes d’âges jouent un rôle central dans l’organisation sociale. Ces rituels de passage d’un âge à un autre, d’une classe d’âge à une autre s’expriment parfois par un passage réellement matériel : le changement de catégorie sociale implique un changement de domicile. À Mayotte, ces rites de passage, décrits par Van Gennepp, se traduisent, selon Josy Cassagnaud, par les rites du banga. Pour lui, tout rite de passage comporte trois temps : - le stade préliminaire ou la séparation de l’état ou du lieu antérieur ou la rupture avec le monde profane, - le stade liminaire (c’est-à-dire « sur le seuil »), la marge (entre deux), la période entre deux impliquant la formation à un nouveau mode d’être, - le stade post-liminaire, avec une résurrection symbolique et l’agrégation dans la communauté avec un nouvel état ou un nouveau statut.
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