L'influence de Sénèque et le spectacle de la violence dans Titus Andronicus de Shakespeare
Abstract
Comme aujourd'hui, le XVI e siècle témoigne de la capacité des hommes à manifester un goût particulier pour le spectacle de la violence, tout en étant capables d'apprécier les choses les plus raffinées. L'admiration témoignée par les lettrés de l'époque de Shakespeare pour la poésie d'Ovide, pour le style orné, pour l'esprit et l'élégance des madrigaux et des élégies exquises, preuve d'une excellente connaissance de la langue et des auteurs latins, n'empêche pas le théâtre de la période de refléter un goût prononcé pour les sensations fortes. Rome étant mieux connue qu'Athènes, c'est par les imitations de Sénèque que la tragédie vient satisfaire en 1592 les attentes du public populaire, qui apprécie de voir directement sur la scène les atrocités les plus terrifiantes, loin du précepte horatien, multa tolles ex oculis.
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