Que subsiste-t-il des chroniques latines du XIIe siècle dans la Vida provençale de Guillaume IX d'Aquitaine ?
Résumé
Guilhem de Peiteus, VIIe comte de Poitiers, IXe duc d’Aquitaine, passe pour le «plus ancien troubadour» ; du moins est-ce le premier dont on possède des œuvres. La palme de la priorité lui est contestée par Èble II de Ventadour ; malheureusement aucune chanson de lui n’a survécu. Quoi qu’il en soit, le duc d’Aquitaine est bien solitaire à l’aube du Trobar : une génération sépare en effet Guillaume IX (1071-1127) de la première grande floraison troubadouresque : Marcabru, Cercamon, Alegret, Bernart Marti, Jaufré Rudel (poètes actifs entre 1130 et 1150). L’Âge d’Or de la lyrique d’Oc court de 1150 à 1250 ; toutefois, passé le premier tiers du XIIIe siècle, la cortezia méridionale amorça un irréversible déclin, sous l’action conjuguée de la Couronne de France et de la papauté (croisades contre les Albigeois entre 1209 et 1229). Les cours du Midi s’alanguirent, puis peu à peu s’éteignirent. Or, sans vie de cour, point de « courtoisie » ! La volonté de sauver le patrimoine lyrique des troubadours poussa les Occitans à constituer de vastes anthologies poétiques appelées chansonniers. Outre les textes, et parfois la musique, une quinzaine de chansonniers conservent en plus des notices biographiques – des vidas – et des gloses explicatives – des razos. Des environs de 1100 aux environs de 1250, les œuvres furent exclusivement transmises par voie orale ; ce qui explique la faible représentation des plus anciens troubadours dans les chansonniers – tous postérieurs à 1250 – et le caractère souvent fantaisiste de leurs vidas.
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