Abstract : Ariston ûdor, l’eau bénéfique, l’excellence de l’eau, affirme Pindare au début de sa première Olympique. Avant lui, le philosophe Thalès de Milet faisait de l’eau le principe vital du cosmos : ûdor pantôn archè, l’eau à l’origine de tout. A l’époque hellénistique et jusqu’au monde romain, dans cette compilation érudite et poétique de l’Anthologie Grecque, les auteurs ont retenu ce postulat et c’est fort à propos que l’un d’entre eux imagine faire inscrire cette formule à l’entrée d’un établissement de bain, balaneia : « Si vous vous étiez baigné dans mes eaux, Ô Pindare, c’eût été d’elles seules que vous ayez dit qu’il n’y a rien de plus excellent que l’eau ». L’ouvrage de R. Ginouvès, publié en 1962, Balaneutikè. Recherches sur le bain dans l’Antiquité grecque a mis l’eau en relation avec l’hygiène et les différentes aspects des soins du corps, principalement au masculin et en contexte sportif.