Coéduquer : quels enjeux pour l’identité enseignante ?
Résumé
In this article, the post-project analysis of two schemes involving different players allows to enquire the psycho-pedagogical dimensions of educational interventions carried out by teachers, on the Reunion Island. The first scheme refers to the development of health education in the academy whereas the second questions the conditions of a collaboration between novice teachers and their temporary tutors. The reflection is based on various corpora ranging from the analyses of written material and in situ observations, to questionnaires addressed to the teachers, the pupils and the families. The analyses allow to question the modalities, the reference points and the tensions which cross collaborative work since it considers the players’ participation and decision making, the presence of differentiated representations, cultures and socializations, the requirement for results and the slow progression of work which requires time and consultation, in view of a durable collective construction. The results underline how collaborative work is considered through its dynamics and its integration within an ethical framework, which suggests taking into account the players’ representations, the evolutions of self-esteem and professional identities, as well as the contexts in which they develop.
L’analyse a posteriori de deux dispositifs ayant impliqué des acteurs différents permet d’interroger ici les dimensions psychopédagogiques d’interventions éducatives menées par des enseignants, à La Réunion. Le premier dispositif se rapporte au développement de l’éducation à la santé dans l’académie alors que le second interroge les conditions d’une collaboration entre des enseignants novices et leurs maîtres d’accueil temporaire. La réflexion prend appui sur différents corpus qui vont des analyses d’écrits et des observations in situ à des questionnaires adressés aux enseignants, aux élèves et aux familles. Les analyses permettent de questionner les modalités, les points d’appui et les tensions qui traversent le travail collaboratif dès lors qu’il envisage, de concert, la participation des acteurs et la prise de décisions, la présence de représentations, de cultures et de socialisations différenciées, l’exigence de résultats et la progression lente d’un travail qui demande du temps et de la concertation, en perspective d’une construction collective durable. Les résultats soulignent combien le travail collaboratif est envisagé à travers sa dynamique et son inscription dans un cadre éthique qui suggère de prendre en compte les représentations des acteurs, les évolutions de l’estime de soi et des identités professionnelles, ainsi que les contextes dans lesquels il se déploie.
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