L’enseignement de la petite patrie à La Réunion sous la Troisième République
Abstract
Au cours de la Troisième république, la finalité de l’enseignement de l’histoire n’était pas de transmettre uniquement des connaissances mais également des valeurs dites « nationales ». Comme le rappelle Antoine Prost, « l’histoire enseignée à l’École l’est toujours pour autre chose que l’histoire ; elle est toujours peu ou prou instrumentalisée ». La Nation y était alors conçue comme une identité collective, un savoir partagé et un commun sentiment d’appartenance. Cette construction idéologique et mémorielle mettait ainsi en évidence une communauté imaginée, pour reprendre les termes de Benedict Anderson. Elle exigeait le sacri- fice car « la grande Patrie, terre du père, figure héroïque et farouche née de l’épique révolutionnaire, appelle à la levée en masse (...) : pour elle, un Français doit mourir »
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