La bibliothèque de Shéhérazade : enquête sur les lectures assassines
Résumé
Ceci n’est pas un conte. C’est un article qui vise à montrer que si l’on connaît la loi de la chimie formulée par Lavoisier en 1777, on peut alors parler des Nuits sans les avoir lues. Par conséquent, la bibliothèque de Shéhérazade est inutile. Son mode d’existence reflète la pensée qui la conçoit. Dans son ouvrage, Dites-moi le songe, Kilito le démontre de manière magistrale. Il présente deux figures du lecteur. Pour l’un, lecteur savant, la bibliothèque de Shéhérazade est perdue et inaccessible ; pour l’autre, lecteur nettement initié par Shéhérazade, la bibliothèque se transforme au gré de sa conscience. On peut donc penser que Shéhérazade elle-même connaissait cette loi.