Chronic rheumatic manifestations following chikungunya virus infection: clinical description and therapeutic considerations
Manifestations chroniques rhumatologiques post-infection à virus chikungunya: Description clinique et orientations thérapeutiques
Résumé
The chikungunya virus epidemic that occurred on Reunion Island from May 2005 to the end of 2006 affected 30% of the population (more than 250 000 people). As a result of its major clinical impact, this outbreak allowed better documentation of the acute phase of the disease. The disease generally has a slowly self-limiting course over a period of several months with rheumatic manifestations. For practitioners, these symptoms raise numerous questions at several levels, i.e., i) role of the virus in pain, ii) most appropriate treatment, and iii) prevention of development of chronic symptoms. This study in two patient cohorts on Reunion Island was carried out in an attempt to improve understanding and management of chronic rheumatic manifestations following chikungunya virus infection. Findings in 360 patients presenting painful manifestations following chikungunya virus infection showed that the risk of developing inflammatory polyarthritis was higher if the initial acute phase lasted longer than 3 weeks. Based on this observation, it is recommended that these patients undergo rheumatologic evaluation at 3 months to assess the need for possible immunosuppressor treatment (methotrexate).
L'affection à virus chikungunya qui a sévi à l'Ile de la Réunion de mai 2005 à fin 2006, a atteint 30 % de la population (plus de 250 000 personnes). Le retentissement précoce majeur clinique a permis de mieux décrire la phase aiguë de la maladie. L'évolution est généralement lentement favorable chez un grand nombre de patients avec, sur plusieurs mois, l'expression de manifestations rhumatologiques, interrogeant sur plusieurs plans les praticiens quant à: i) la responsabilité de l'infection à virus chikungunya dans l'expression des manifestations douloureuses, ii) les thérapeutiques à proposer, iii) la possibilité d'enrayer l'évolution chronique. L'observation de deux cohortes de patients à la Réunion tente d'apporter une réponse à la compréhension et à l'amélioration de la prise en charge des manifestations chroniques « post-chikungunya ». L'observation de 360 patients souffrant de manifestations douloureuses post-infection à virus chikungunya fait ressortir le risque majoré de développement d'une polyarthrite inflammatoire lorsque l'atteinte aiguë initiale dure plus de 3 semaines avec la proposition pour ces patients d'une évaluation rhumatologique à 3 mois pour traitement par immunosupresseur (méthotrexate).