Sustainable development, governance and insularity : the case of the La Réunion Natural Marine Reserve
Développement durable, gouvernance et insularité : le cas de la réserve naturelle marine de la Réunion
Abstract
Marine protected areas (NPAs) make an essential contribution to the protection of global ecosystems and the socio-economic development of the population, particularly so in an island environment. The constant presence of the marine environment, the importance of quality and the urgent need to limit damage caused by demographic growth means that conservation projects on marine biodiversity are fundamental issues for the sustainable development of islands. On the island of La Réunion, the Marine Nature Reserve offers a particularly good example : how does it reconcile governance and sustainable development ? The first step is to identify the different stakeholders in decisions who have authority over this territory, which is a recent territorial development and of a regulatory nature. Several different administrative powers are exercised in the area. Analysis of the different levels of administrative powers reveals a complex pattern of powers and stakeholders, which makes the governance of this NPA, with its multiple layers of institutional decision-making, particularly complicated and even confusing. Some recommendations propose a way of measuring the efficiency of institutional governance in order to promote sustainable development.
La contribution des « aires marines protégées » (AMP) est essentielle à la conservation des écosystèmes mondiaux et au développement socio-économique notamment en milieu insulaire. L’omniprésence de l’environnement marin, l’exigence de sa qualité et l’urgence de limiter les dégradations causées par la croissance démographique font des projets de conservation de la biodiversité marine des enjeux primordiaux pour le développement durable des îles. À l’île de la Réunion, la réserve naturelle marine en fournit un exemple particulièrement pertinent. Mais comment la réserve concilie-t-elle gouvernance et développement durable ? Il s’agit tout d’abord d’identifier les différents acteurs décisionnels ayant autorité sur ce territoire, construction territoriale récente, de nature réglementaire, mais également espace sur lequel s’exercent de multiples compétences administratives. La lecture à différentes échelles de ceux-ci permet d’observer un maillage complexe de prérogatives et d’acteurs qui rendent la gouvernance de cette AMP, véritable « mille-feuille » institutionnel, particulièrement compliquée sinon confuse. Quelques recommandations permettent de proposer une mesure de l’efficacité de la gouvernance institutionnelle pour un développement durable.