Cinéma et société coloniale, 1850-1950
Résumé
Si le cinéma et l’histoire ont des liens privilégiés, il faut bien reconnaître la relative difficulté pour l’historien d’utiliser ce type de support. Pourtant, l’intérêt des chercheurs pour les films est aussi vieux que le cinéma. Le tournant majeur date des années 1950-1960, grâce notamment aux travaux de Georges Sadoul, de Robert Mandrou (1958) et de Marc Ferro (1993). Ce dernier assigne à l’historien à la fois un rôle de décryptage et un rôle de créateur de matériaux historiques. Il considère le cinéma comme un témoin et le reflet d’un contexte spécifique. Il s’agit donc de dégager une représentation sous-jacente des préoccupations d’une époque qui pour notre propos met en scène une vision spécifique des sociétés coloniales. Si d’une manière globale, on assiste depuis la fin des années 1970 à une reconnaissance officielle de ce nouveau champ de recherche (le cinéma devenant un objet à part entière de la recherche historique) il faut surtout attendre la promotion de la culture post-coloniale (Eades 2006) pour que cet engouement concerne l’histoire des colonies. Désormais, le cinéma colonial est perçu comme un des outils essentiels de la pénétration d’une culture coloniale permettant ainsi de créer des liens « de proximité à l’égard de ces mondes qui pouvaient sembler lointains. » (Barlet, Blanchard 2008)
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