Voix féminines dans Autoportrait en vert de Marie N’Diaye : l’au-delà au féminin/au-delà du féminin
Résumé
Dans l’un de ses derniers romans publié en 2005, Autoportrait en vert, l’écrivaine française d’origine sénégalaise Marie NDiaye entraîne le lecteur dans le Sud-Ouest de la France, sur les rives de la Garonne, fleuve-serpent et fleuve féminin tout à la fois, dans un univers où se mêlent réalisme, merveilleux et mysticisme. Dans ce roman-Ouroboros qui fait une boucle sur lui-même (le roman commence et se termine en décembre 2003) le lecteur plonge au cœur de l’instant et ses multiples analepses. Ce récit permet au lecteur de découvrir la présence, près de la Garonne, de femmes en vert, anciennes « âmes errantes » revenues physiquement à la vie pour mettre à l’épreuve la spiritualité des vivants et questionner la dimension tripartite suivante : corps-âme-esprit. C’est donc l’originalité de la voix et de l’écriture de Marie NDiaye que cet article s’efforcera de mettre en avant.