Par l’étude des instruments de mesure du temps utilisés ou développés à l’Époque moderne et sous l’Ancien Régime, par l’étude des systèmes de structuration du temps et par l’analyse des moyens utilisés pour appréhender l’écoulement du temps passé, il s’agit ici d’analyser les évolutions du rapport au temps au cours de la période moderne. Par cette recherche en parallèle sur les outils et l’appréhension intellectuelle du temps, il s’agit de confronter deux domaines de l’histoire : l’histoire des sciences et des techniques et l’histoire de l’histoire. Entre la fin du XVe siècle et la fin du XVIIIe siècle, le temps est l’objet dont on cherche à se saisir. De chrétien, il deviendra – pour un temps du moins – républicain. De théologique, il se fera historique. D’approximatif, il cherchera à se faire précis. Le basculement qui s’opère entre le début de la période moderne et la fin de l’Ancien Régime est le résultat des évolutions successives en matière de mesure et d’appréhension du temps. Histoire et sciences participent aux renouvellements des systèmes de structuration et de mesure du temps ; contribuant ainsi au passage entre l’« Ancien » et le « Nouveau régime d’historicité » .