Crise du socialisme municipal, déclin urbain et réforme de l'État : Nevers 1971-2020
Résumé
Longtemps considérée comme un « fief » socialiste, la ville de Nevers a basculé à droite en 2014. Au-delà du symbole, cette défaite interroge les transformations démographiques, sociales et économiques à l'oeuvre ces dernières décennies dans de nombreuses villes moyennes en déclin. Socialiste avant même la « vague rose » de 1977, Nevers, ville moyenne de 33 000 habitants du centre de la France, fut durant des décennies une ville emblématique du socialisme municipal autant qu'un laboratoire de l'union des gauches (PS-PCF). Cette histoire, commencée en 1971, prend fin le 30 mars 2014, lorsque le maire PS sortant est battu au second tour des élections municipales par une coalition emmenée par un candidat « sans étiquette », associé à l'UMP et l'UDI, ayant fait campagne contre le déclin urbain 1 qui sévit à Nevers depuis les années 1970. Dans ce fief socialiste, où la mémoire de Pierre Bérégovoy, qui fut maire de la ville (1983-1993) et Premier ministre (1992-1993), reste vive, cette défaite a une forte portée symbolique.
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