Pour les étudiant.es en formation, les stages sont souvent indispensables pour valider leur diplôme. Cependant, les exigences et méthodes de l’école peuvent différer de la réalité du terrain. Cette discordance entre les attentes académiques et ce qui est acquis en mobilité de stage positionne les étudiant.es dans une forme de marge. Confronté.es à des environnements professionnels et culturels différents de ceux auxquels ils/elles sont habitué.es peut accentuer les écarts entre la formation théorique et la pratique sur le terrain. Notre proposition s’inscrit dans l’axe 1 : « les représentations et les pratiques en éducation », qui explore les représentations du métier d’assistant social et leur évolution par l’expérience de professionnalisation. Nous examinons comment les stages à l’étranger influencent les représentations du métier chez les étudiants en travail social, en mettant en lumière les écarts entre les formations dispensées à l’IRTS et les expériences acquises lors des stages internationaux en Belgique et au Québec. Nous partons de l’idée que les représentations du métier par les étudiant.es peuvent être modifiées par leur expérience de professionnalisation en stage à l’étranger. Dans le cadre de notre contribution, nous examinons les représentations sociales (Jodelet, 2003) et leur évolution dans le cadre de la formation des étudiant.es en mobilité de stage dans le domaine du travail social. Notre communication se concentre sur la manière dont ces représentations évoluent au cours de la mobilité de stage et influence leur professionnalisation. La question qui se pose est la suivante : comment des étudiant.es de l’IRTS perçoivent et interprètent les pratiques professionnelles à l’étranger, et comment ils/elles s’adaptent aux différences culturelles et professionnelles du pays d’accueil ? À l'aide d'une méthodologie qualitative basée sur un suivi de cohortes, nous suivons les étudiants avant, pendant et après leur mobilité d’une durée de trois mois. Nous avons collecté des récits de vie selon la méthodologie de Bertaux (2000), afin de mieux appréhender les transitions des étudiants en mobilité de stage qui sont confrontés à ce changement. Notre objectif est de mieux comprendre les processus de changement et l’enrichissement du bagage professionnel à la suite d'une mobilité de stage (Mailliot, 2012), dès lors que « les cadres de référence changent et se modifient au fil de l’apprentissage par l’ajout constant de nouvelles informations aux perspectives déjà existantes » (Duchesne, 2010, p. 38). Les résultats attendus de notre étude mettront ainsi en lumière l'élargissement des cadres de références des étudiant.es favorisant l'émergence de pratiques hybrides. Ces pratiques que nous qualifions d’hybrides, combinent les nouvelles connaissances et les expériences acquises lors de la mobilité avec leurs pratiques préexistantes, enrichissant alors leur approche du travail social.