Mapping reverse colonialism: Notes on the many lives of post-colonial trope - Université de La Réunion Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Alizés : Revue angliciste de La Réunion Année : 2023

Mapping reverse colonialism: Notes on the many lives of post-colonial trope

Résumé

What is “reverse colonialism?” What forms does it take? What historical origins and semantic trajectories does it possess? What contexts have invited the coupling of these two terms in the post-colonial? Who takes on the reversed role of colonizer/colonized in the schemata of “reverse colonialism”? Since the collapse of modern colonialism, “reversed” terminology has steadily gained currency in global discourses, becoming key staples in post-colonial tropological landscape. Central to “reversed” tropes reside discursive deployments involving notions of colonialism in reverse, found in innumerable commentaries on post-colonial dynamics. The global reach of tropes of reverse colonialism alone warrants pause and inquiry, especially in view of the dearth of scholarly publications and attention it has thus far received. Drawing from primary sources, we survey historical and thematic contexts of “reverse colonialism” (colonization in reverse, reverse imperialism) in anglophone circulation, glancing at their global genealogies and perambulations, which span scholarly writing, but also mainstream media, political discourse, art, cinema, culinary, blog and advertisement culture, among many others. Our aim is twofold: to offer a discursive overview of the articulations of concepts linked to “reverse colonialism;” and to provide helpful coordinates for a more robust theoretical engagement with this post-colonial trope. While the expression itself should denote a historical reversal of roles between former colonized and former colonizer, our study unreservedly points instead to a far more complex, multi-semantic, and versatile term employed in an extensive array of cultural, political, and ideological commentary. Indeed, the collective articulations of reverse colonialism from the final stages of European colonialism to this date tend to resist taxonomic cataloging and cannot be reduced to a single definition, theory, or shared understanding.
Qu’est-ce que le “colonialisme inversé” ? Quelles formes cela prend-il ? Quelles en sont les origines historiques et les trajectoires sémantiques ? Quels sont les contextes qui ont invité au couplage de ces deux termes dans le contexte post-colonial ? Qui assume le rôle inversé de colonisateur/colonisé dans les schémas du “colonialisme inversé” ? Depuis l’effondrement du colonialisme moderne, la terminologie “inversée” s’est progressivement imposée dans les discours mondiaux, devenant un élément clé du paysage tropologique postcolonial. Au cœur des tropes “inversés” se trouvent des déploiements discursifs impliquant des notions de “colonialisme inversé” que l’on retrouve dans d’innombrables commentaires sur les dynamiques postcoloniales. La portée mondiale des tropes liés au “colonialisme inversé” justifie à elle seule que l’on s’y attarde dans le cadre d’une étude, étant donné le manque notable de publications scientifiques et le peu d’attention jusqu’ici reçu par ces tropes. A l’aide de sources primaires, nous étudions les contextes historiques et thématiques du “colonialisme inversé” (colonisation à l’envers, impérialisme inversé) dans le circuit anglophone, en nous intéressant aux origines ainsi qu’à la portée de certains de ces tropes dans un contexte mondial. Seront ainsi inclus les écrits universitaires, mais aussi les médias grand public, le discours politique, l’art, le cinéma, la culture culinaire, les blogs et la publicité, parmi d’autres éléments. Notre objectif est double. Il s’agit de proposer une synthèse discursive des diverses articulations de concepts liés au “colonialisme inversé”, et de fournir des repères utiles pour un engagement théorique plus solide vis-à-vis de ce trope post-colonial. Alors qu’à elle seule, l’expression devrait laisser apparaître une inversion historique des rôles entre ancien colonisé et ancien colonisateur, notre étude indique plutôt, et sans réserve, qu’il s’agit là d’une locution beaucoup plus complexe, multi-sémantique et polyvalente, employée dans un large éventail de commentaires culturels, politiques et idéologiques. Les manifestations collectives du “colonialisme inversé” depuis la fin du colonialisme européen jusqu’à ce jour tendent en effet à résister au catalogage taxonomique et ne peuvent être réduites à une seule définition, une seule théorie ou encore à une seule vision commune.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-04472105 , version 1 (04-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04472105 , version 1

Citer

Paulo Polanah, Sitinga Kachipande. Mapping reverse colonialism: Notes on the many lives of post-colonial trope. Alizés : Revue angliciste de La Réunion, 2023, Colonial, Postcolonial, and Decolonial Encounters in the English-speaking World: Rethinking the Other, 43. ⟨hal-04472105⟩
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