, Congo (ex-Zaïre) 1 , une seule voie est à suivre. Ainsi, pour Jean-François GUILHAUDIS, "l'extraordinaire diversité" des populations dans les États nouveaux "fait, dans ces pays, du respect de l'intangibilité des frontières et de l'interdiction de la sécession une question de vie ou de mort" 2 . C'est dire une nouvelle fois avec la Cour de La Haye -dans son arrêt Différend frontalier du 22 décembre 1986 -que "le nouvel État accède à la souveraineté avec l'assiette et les limites territoriales qui lui sont laissées par l'État colonisateur" 3 . Encore faut-il souligner qu'en droit international contemporain, le principe de l'uti possidetis juris a même le pas sur le principe d'autodétermination externe en cas de contradiction entre ces deux principes fondamentaux. Le remettre en cause pour tenir compte de la volonté de certaines minorités -comme c'est le cas par exemple à Mayotte par rapport à l'ensemble comorien -reviendrait à mettre à feu et à sang de manière quasi permanente de nombreuses régions d'Afrique, d'Amérique latine, d'Asie et d'Océanie. Sa méconnaissance par la France en 1975 dans le canal de Mozambique est certainement à l'origine de l'interminable conflit francocomorien sur l'île de Mayotte qui perdure et a même tendance à s'aggraver en ce début de XXIe siècle 4 . Ne serait-il pas plus exact -en dernière analyse -de parler du "droit des entités coloniales à disposer d'elles-mêmes" plutôt que du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" ? Il convient enfin d'ajouter que le principe traditionnel et incontesté de l'uti possidetis juris n'est pas prêt de tomber en désuétude. Même si elle n'est pas toujours respectée ici et là, cette norme de droit international général a en effet vocation à s'appliquer dans le cas de sécession d'un État unitaire et en cas de dissolution d'un État fédéral, c'est-à-dire plus exactement hors du cadre géographique du continent africain et en dehors du contexte historique et classique de la décolonisation. C'est un fait qu'au cours de la décennie, ethnique, sociale, linguistique et culturelle des populations dans les pays du Tiers Monde est en fait la conséquence d'une colonisation effectuée le plus souvent sur la base de découpages territoriaux arbitraires établis par des Puissances coloniales, généralement ignorantes de ces réalités ethniques, sociales, linguistiques et culturelles. Dès lors, si l'on veut éviter des drames comme ceux qui ont été constatés au Zaïre et au Nigeria lors des tentatives de sécession respectives du Katanga de 1960 à 1964 et du Biafra de 1967 à 1969 ou des troubles qui persistent en 2010 au Soudan et en Afrique noire, vol.90, 1991.

, De fait, la création de nouveaux États indépendants sur le continent européen -comme la

L. Biélorussie and . Croatie, les États baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie)

L. Moldavie and . Slovénie, Ukraine entre 1991, la Bosnie-Herzégovine en 1992

, Le RADAR tient à rappeler à ces beaux soupirants que La Réunion existe et qu'il ne faut pas espérer lui voler ses îles lointaines qui, en cas d'indépendance forcée, constitueraient pour elle des réserves pour la pêche, l'aquaculture, etc ?". Voir Le Journal de l'île de La Réunion, mercredi 23 janvier 1985, Pour des propos analogues mais beaucoup plus récents, voir notamment CELLIER (F.), "«Cyclone diplomatique» dans les coulisses du Sommet de la COI. «Ils» ont touché aux îles Éparses, pp.10-11

, Ces îles devront continuer à assurer leur rôle de veille météorologique permanente et d'alerte cyclonique pour toutes les autres îles du sud-ouest de l'océan Indien... L'exploitation concertée des richesses de la mer dans la zone économique de ces îles sera réalisée au bénéfice du développement de toutes les îles du sudouest de l'océan Indien, Une proposition voisine que l'on peut qualifier d'avant-garde avait déjà été adoptée -à l'initiative du Front National de la Révolution Malgache -par la première Conférence des partis et organisations progressistes des îles du sud-ouest de l'océan Indien, réunie à Victoria du 27 au 29 avril, p.18, 1978.