, décentralisation est aussi une réponse à l'abstention, à la dépolitisation, au rejet de la classe politique et de la technocratie élitiste, à la montée des extrémismes, bref, à la perte de substance de la citoyenneté. Inversement, il est clair que certaines dispositions du texte constitutionnel et a fortiori certains amendements traduisent une méfiance suspecte à l

, Sans doute n'est-il pas inutile de relire Hauriou : « Les raisons de la décentralisation ne sont pas d'ordre administratif

S. , la centralisation assurerait au pays une administration plus habile, plus impartiale, plus intègre et plus économe que la décentralisation. Mais les pays modernes n'ont pas besoin seulement d'une bonne administration, ils ont besoin aussi de liberté politique » 1 . On entend alors comme un écho de la pensée de Tocqueville : « c'est (?) dans la commune que réside la force des peuples libres. Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science (?). Sans institutions communales, une nation peut se donner un gouvernement libre, 2003.

M. Hauriou, Précis de droit administratif, 12 ème éd. sp, p.86

A. De-tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1 ère partie, chap. IV ; v. aussi S. Regourd, De la décentralisation dans ses rapports avec la démocratie, genèse d'une problématique, RDP, p.961, 1990.