, Anjouan en 1997 et qui perdure dangereusement en dépit des efforts de médiation de l'O.U.A. Ce n'est qu'une fois ces objectifs atteints que pourrait peut-être être envisagée une confédération égalitaire ou "confédération bilatérale" entre les Comores et Mayotte permettant en fait aux Mahorais -tout en demeurant dans la République française -de discuter sur un pied d'égalité avec leurs cousins comoriens sur un certain nombre de sujets régionaux communs : art et traditions, culture et éducation, santé, pêche, sport, tourisme, façon de mettre un terme à la seconde balkanisation des Comores qui résulte de l'auto-proclamation de l'indépendance d

O. U. , Ligue des Etats Arabes. Pour aboutir à une solution durable, la mise en oeuvre de la stratégie de la persuasion risque sans doute d'être très longue tandis que le résultat n'est pas d'avance garanti. Il faut d'emblée le savoir. Mais la patience n'est-elle pas l'art d'espérer ? Pour faire preuve de réalisme, nous dirons ceci en guise d'ultime réflexion : penser que le différend franco-comorien sur Mayotte peut être résolu rapidement, c'est croire au matin des magiciens. Imaginer que "l'île au parfum d'ylang-ylang" puisse dans un avenir proche réintégrer le giron comorien dans le cadre d'un Etat fédéral authentique, c'est -pour reprendre la formule d'un délégué soviétique à une conférence sur le désarmement à Genève dans les années, Mayotte et les Comores, les dirigeants de Moroni devraient encore faire prévaloir la sagesse afin de dialoguer sur un pied d'égalité et sans a priori avec les représentants de Mayotte par le biais de commissions mixtes paritaires permanentes comoromahoraises sur les plans les plus divers et notamment sur les plans économique, vol.60, p.5, 2001.