, enfin toute sorte de personnes de tous les milieux, comme autant de fictions romanesques qui donnent à Lulle l'occasion de traiter sous forme de paraboles et d'anecdotes les questions générales qu'un traité purement théorique aborderait de manière seulement formelle. L'intention pédagogique est ici manifeste. Dans tous les cas et quelle que soit la forme choisie pour exposer ses idées, philosophique, poétique ou romanesque, le lecteur aboutit au même résultat : l'humanité n'est pas donnée aux hommes comme une sorte de nécessite naturelle, elle se construit par l'éducation face à des résistances, des tentations qui sont autant d'obstacles à l'épanouissement de soi dans la foi, mais aussi dans le monde qui reste une des « merveilles, fil des rencontres et des conversations, des sages, des ermites, des anachorètes, de simples bergers, des femmes, des évêques

L. Pensée-Éducative-de-raymond-lulle-repose-donc-tout-entière-sur-cette-idée-fondamentale-que-la-théologie, Le Livre de l'enseignement des enfants repose en entier, y compris à travers sa critique sévère de l'occultisme et l'astrologie, sur cet effort d'équilibre et de conciliation. La bonne éducation est celle qui y parvient. Certes, avec Raymond Lulle, on est à la fin du Moyen Age. Il nous faut vivre ici-bas une existence qui n'oublie jamais de nous préparer à l'au-delà. Cela ne signifie pas pour autant que notre monde ne mérite pas qu'on s'y intéresse. C'est en son sein qu'il faut préparer les enfants le mieux possible à la vie éternelle. Autant vivre notre vie terrestre du mieux qu'il est possible. L'éducation aux sciences, aux techniques, aux métiers, apparaît alors comme une tâche pressante, impérieuse, qui exige le détour de la réflexion, par des voies différentes certes, visent aux mêmes objectifs et cherchent à atteindre le même but : définir les rapports que les hommes, êtres essentiellement finis, 1982.

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