, L'autorité que l'éducateur exerce au sein de l'institution scolaire, à quelque niveau que ce soit

, la liberté absolue à l'esclavage. C'est à la seule condition de ne jamais perdre de vue ce but que l'autorité reste augmentative ; elle vise à accroître la puissance que chacun doit finalement prendre sur soi, elle aide l'élève à s'élever. En ce sens, si la mauvaise autorité se réduit à l'exercice de la puissance qui pèse dans le simple but de contrôler, d'étouffer, de contenir, c'est-à-dire d'interdire l'autonomie future, la bonne autorité prend pour fin l'être qui s'y soumet et ne vise que sa libération, y compris de l'autorité actuelle. Dans ce développement progressif, il est heureux que « les autorités » ne parlent pas d'une même voix, mais plutôt sous forme de puissances diverses, parfois en conflit. De ces antagonismes peuvent naître l'esprit critique, forme ultime de l'autorité rationnelle sur soi qui est l'autorité morale

, L'enfance est à ce prix. C'est en ce sens que Durkheim 21 parle du rôle propédeutique de la discipline scolaire, au double sens d'organisation réglée de la vie quotidienne

G. W. Hegel, Principes de philosophie du droit, Gallimard, § 175, 1975.

B. Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, 1976.

E. Durkheim, L'éducation morale, 1963.