E. Husserl, La philosophie comme science rigoureuse, 1989.

M. Bosquet and J. P. Racaut, Le Dialogue d'idées et ses formes littéraires, 2008.

S. Platon, Voir aussi Théétète, 189 e-190 a et Philèbe, 38 b-c et 39a, vol.263

. Leibniz, 1704) Nouveaux Essais sur l'entendement humain, p.45

P. Voir and . Exemple, de ces deux auteurs du cinquième siècle avant Jésus-Christ, les traités sur la question du gouvernement des hommes : La Politique d'Aristote et le dialogue intitulé Le Politique de Platon

D. Lucrèce, T. Rerum-natura, and . Ernout, , 1920.

D. Hume, Dialogues sur la religion naturelle, 1987.

D. Voltaire, . Philosophique, . Paris, and . Flammarion, , 1964.

, Sextus Empiricus, OEuvres choisies, 1948.

E. Husserl and . La-crise-de-l'humanité-européenne, Republications Paulet, 1971, d'après le texte de la Revue de Métaphysique et de Morale, 1935.

J. Maritain, Pour une philosophie de l'éducation, p.17, 1969.

. Ibid,

, Ce fut d'ailleurs tout aussi vrai pour les Gaulois de la conquête romaine, pour les Arabes mis au contact de la culture hellénistique, pour les Romains ou les Chrétiens découvrant les Grecs ? et même pour les Grecs eux-mêmes approchant non sans quelque surprise inquiète les premiers penseurs ioniens ou éléates 41 . Un peu de modestie dans l'efficacité critique permet donc de retrouver l'origine profondément réflexive de la philosophie. Diogène Laërce raconte 42 qu'on appelait sophoï jusqu'à Pythagore ceux qui s'occupaient de connaître les origines et les causes des faits. Inspirateurs des princes et marchands de conseils, ils divisaient déjà leur savoir en trois grands domaines : « la logique » qui se penche sur la théorie de la connaissance, « la physique » qui s'intéresse à la nature et, pour finir, « la morale » qui cherche à partir de quels principes mener sa vie. Cette division s'installera solidement avec le stoïcisme, les déterminismes naturels ou sociaux. Ils admettent qu'un identique sentiment d'évidence peut éclairer chacun en dépit des habitudes mentales qui peuvent un moment l'aveugler. Chacun est suffisamment armé pour commencer en philosophie. Encore faut-il le vouloir et en accepter les exigences réflexives et critiques universelles. On doit noter que toutes les langues ont adopté, ou adapté, le mot « philosophie » pour désigner ce type d'approche purement cognitive du réel

, Il ne s'agit de rien moins que de tenter d'atteindre la maîtrise critique de ses propres représentations du monde afin de n'être plus gouverné inconsciemment par cette pseudo-sagesse dont la spontanéité pesante trahit l'insuffisance. Si les philosophies sont bien des représentations du monde, elles ne sont pas n'importe quelle représentation. Leur tension, indissolublement réflexive et critique vers un idéal universel en fait un outil privilégié de libération de la pensée. C'est « peu de chose » diront ceux qui voudraient des « philosophes rois », des hérauts de « l'engagement », des « éclaireurs de l'humanité », des « briseurs d'idoles

J. Voilquin, Les penseurs grecs avant Socrate de Thalès de Milet à Prodicos, 1964.

, Diogène Laërce, Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres, I, p.12

T. Cicéron, V. , and C. Iii, , pp.7-9

, Alcan, 1919) le premier emploi de philosophos figurerait plutôt dans un fragment attribué à Héraclite, au début du V e siècle. Le père de l'immobilisme absolu et de l'Intelligence universelle ne voulait pas être confondu avec ces Sages célèbres pour qui il n'y avait ni discussion possible, ni raisonnement, mais des vérités évidentes par elles-mêmes, le plus souvent fondées sur la seule autorité divine. Frag 35 : « Il faut que les philosophes soient avertis (inquiets) de bien des choses ! » Jean Voilquin, p.76, 1920.