, Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu. » 10 Je lui criai : ''Venez vous réchauffer un peu

, Comment vous nommez-vous ? Il me dit : ''Je me nomme 12 ''Le pauvre''. Je lui pris la main : ''Entrez, brave homme

L. Vieillard-grelottait-de-froid,

, Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre. 16 ''Vos habits sont mouillés'', dis-je, ''il faut les étendre 17 ''Devant la cheminée

, Étalé largement sur la chaude fournaise, 20 Piqué de mille trous par la lueur de braise, 21 Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé

. Et,

. D'où,

, » qui l'ont appris et pratiqué : il serait fastidieux de rappeler ici ce que les poètes eux-mêmes, de façons parfois fort diverses, ont dit, à toutes les époques, de la nécessaire initiation poétique, même si l'exemple de la poésie contemporaine nous montre que cette initiation ne passe pas nécessairement par une étude de la versification et qu'il peut y avoir d'autres voies à l'expression poétique. Revenons pour terminer à notre question de départ : on aura compris, en lisant ce qui précède, que nous avons voulu montrer qu'il n'est pas « d'harmonie indéfinissable » ; que, si la création portique reste un mystère, il m'est toujours possible, à moi lecteur, de comprendre comment le poème me parle et résonne en moi. Est-il dès lors acceptable de rester aux portes du mystère comme on le veut parfois, en spectateur de la ronde des Muses, Je songeais que cet homme était plein de prières, 25 Et je regardais, sourd à ce que nous disions 26 Sa bure où je voyais des constellations

J. Cohen, Structure du langage poétique, Flammarion, 1966.

G. Genette and . Langage-poétique, , vol.II

, Cf. l'analyse de ce poème par M. Aymé, in Le Confort intellectuel, 1949.

J. Bellay, «. L'olive, and ». ,

J. Mazaleyrat, É. De-métrique-française, and A. Colin, , p.14

É. J. «-cette-tendance-de-la-langue-À-progresser-par-vagues-successives-» and . Mazaleyrat, En effet, de cette organisation des phrases et des groupes, à peu près constante dans le discours ''lié'', résulte une sorte de mouvement ondulatoire, chaque groupe rythmique se formant comme dans un creux, amplifiant progressivement ses syllabes jusqu'à un maximum de volume (sur la tonique), et s'achevant avant un autre creux, à partir duquel s'enfleront les syllabes du groupe suivant

, Pâle étoi / le du soir...'' et autres de même facture, doivent une part de l'effet qu'ils produisent à leurs coupes enjambantes et à l'ondulation ainsi imprimée au mouvement de la phrase, qui se creuse au passage de la syllabe caduque pour s'enfler progressivement ensuite et reprendre dans chaque creux un nouvel élan, Et il est vraisemblable que quelques uns des vers traditionnellement retenus comme les plus souplement élégants de la langue, pp.174-175

J. Guicharnaud, . Molière, and G. Nrf, , 1963.

M. Grammont, A. Petit-traité-de-versification-française, and .. Colin, , p.51, 1969.

J. Mazaleyrat, , pp.123-124

V. Hugo, L. Légende, and L. Siècles,

«. La-poésie and ». Valéry, « est l'ambition d'un discours chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique, que le langage ordinaire n'en porte et n'en peut porter, 1921.