, Un réveil de l'imagination qui se souvient? L'âme se remémore son histoire immortelle ») ; et ce que Plotin nomme la réminiscence. Par un acte de saisie de la beauté des choses au-delà des choses elles-mêmes, de leur corporéité, tout ce qui voile la vision s'efface pour faire place à « Aléthéia, its immortal history'' (Autobiographies, p.273

. «-retire-toi-en-toi-même and . Observe, Retranche tout ce qui est superflu. Redresse tout ce qui est de travers, dissipe toute opacité et travaille à te rendre tout à fait limpide, sans cesser jamais de sculpter ta propre statue

K. Ce and . Raine, est à l'origine de toute quête de soi. Pour elle, l'expérience de l'anamnèse fut d'abord la découverte de visions d'une « réalité plus vaste dépassant le ciel de sa mémoire individuelle

K. Se and . Raine, est s'éveiller, mais le « déchirement du voile » s'est accompli dans l'extrême souffrance qui l'a précisément conduite à écrire son autobiographie, The Lion 's Mouth, p.326

, Cet oubli est un état spirituel plus mortel qu'aucune souffrance susceptible de nous en tirer

, De la vraie vie, qui est conscience de soi, l'on accouche dans la douleur

. Et, Mais la récompense, si l'on peut dire, est le changement en soi que l'écriture apporte, le devenir vivant qui se construit en même temps que l'oeuvre s'accomplit, devenir qui est aussi retour, pp.ho- mecoming

. De-plotin, Par delà les événements, c'est l'essence qu'il vise et ce qu'un être est dans son image idéale -tel qu'en lui-même -, plutôt que ce qu'en ont fait les circonstances de la vie. Ainsi, il n'y a pas tant évolution que restauration d'un état de perfection initiale, ce n'est pas tant la mémoire qui retrace les états successifs que des remémorations fugitives de ce qui existait au commencement. Nous avons voulu montrer comment l'entreprise autobiographique est inséparable, pour Kathleen Raine, du processus d'anamnèse : pour reprendre une image néo-platonicienne, l'âme secoue son enveloppe de poussière pour émerger de sa chrysalide comme un papillon. Cette transmutation, Kathleen Raine l'opère à la fois sur elle-même et sur le lecteur, pour peu qu'il veuille entrer dans cette construction en abyme, où il plonge vers l'intérieur. Tout lecteur d'autobiographie est complice de ce jeu de miroirs où l'enchevêtrement temporel passé-présent construit le texte, miroirs qui se reflètent à l'infini, cisèle pour retrouver sa véritable image sous la gangue contingente des circonstances factuelles

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