, On mesure dès lors combien le « rapport à l'innovation » est d'emblée un « rapport au savoir », à ce que l'enseignant sait déjà faire, à ce qu'il sera capable de faire en pratique, à ce qu'il devra apprendre pour y parvenir, à ce qu'il ne sait pas faire, à ce qu'il ignore, à l'inconnu. Par les appréhensions qu'il provoque et les confrontations qu'il suppose, le rapport à l'innovation peut donc parfois se vivre, voire se construire comme un rapport au « non-savoir », un rapport à 1'échec, aux obstacles, aux difficultés mais aussi à la réussite, Une trilogie s' organise alors : des informations personnelles transformées en connaissances personnelles peuvent donner naissance à des savoirs
, rapport à l'innovation), c'est la question de 1'usage et de la pertinence du choix d'innover qui se pose et, par là même, la question du sens et de la motivation
, Ces trois axes épistémologiques montrent combien peuvent être multiples et complexes les rapports des enseignants à l'innovation puisqu'à l'ambiguïté du terme « innovation », s'ajoute une portée symbolique et affective qui fait de l'acte d'innover une mise en jeu de soi, de son savoir-faire et de sa capaci
Or, le plaisir, la contrainte, l'effort, la concession ressentis lors de l'accomplissement de ces tâches quotidiennes pondèrent chacune de ces quatre composantes, générant pour chacune d'elles un rapport spécifique à l'innovation : -La phase de préparation, souvent ressentie comme la plus contraignante, est justement celle qui mobilise la mise en mouvement de la « trilogie » information, connaissance, savoir. Elle réclame de la méthode ,