. Casa-nova, ce qui est la preuve de la perte d'une forme d'innocence. Cette séduction est d'ailleurs curieuse d'après nos critères, étant donné la différence de taille qui existe entre les deux races et il faut alors admettre que le magnétisme sensuel des Mégamicres est très attractif. I1 n'empêche que la société des géants s'en trouve désorganisée : « Adieu religion ; adieu moeurs ; adieu la paix dans la maison, et la bonne intelligence entre maris, et femmes, vrai bonheur des familles, à son maximum puisque les couples géants dont l'homme est séduit, deviennent stériles, vol.79

, Ce sont les Mégamicres ayant le rôle et le pouvoir féminins que confère la beauté qui sont les séducteurs des géants -les autres ne le sont que par réaction vengeresse -et ils conquièrent les hommes et non les femmes : « Les mégamicres trouvaient nos femmes fort belles mais elles ne leur inspiraient aucun goût. » 81 D'où une disharmonie au sein de la race d'Edouard : la jalousie s'empare du coeur des femmes blessées dans leur orgueil de mère puisqu'elles ne sont plus fécondes, phénomène qu'Edouard analyse comme étant la conséquence de la perte de la vertu « et de ce que la paix, et la satisfaction parfaite, et mutuelle n'étoient pas de la partie, La libre expression de la sensualité constitue bien un risque dystopique en dépit de l'organisation gémellaire des couples qui, vol.82

, Mais, alors que nous sommes en présence d'une société de pères et de frères, qui paraît donc ignorer les marques grammaticales du féminin, nous 79. I, 17 e journée, p.19