. Enfin, Ces formes d'assujettissement sont autant d'obstacles qui vont gêner la démarche de découverte. À l'école d'apporter le minimum de théorie qui permettra à l'enfant de réfuter ses propres naïvetés. Tout progrès, on l'a vu, consiste en une réorganisation reposant sur l'efficacité d'une rupture préalable. Les connaissances ne s'empilent pas plus qu'elles ne surgissent d'un fond nu d'ignorance. Elles sont le résultat de restructurations successives et sans doute jamais achevées de connaissances. L'« animisme » possède sa cohérence-obstacle, comme le « verbalisme », le « substantialisme » ou même, ajoutera G. Bachelard, le « dogmatisme scientiste ». L'École ne saurait faire l'économie de cet apport théorique. Elle doit fournir aux enfants des occasions de rompre avec des modèles intellectuels et affectifs d, cette interprétation bachelardienne de la constitution même du savoir invite à la plus extrême méfiance à l'égard de la croyance partagée par nombre de pédagogues contemporains dans une sorte d'empirisme naïf : il suffirait de laisser l

». De-ce-point-de-vue-des-«-obstacles, L. Leçon-de, and G. , Bachelard est claire : l'École n'enferme pas l'entant ; en lui donnant accès à des théories qu'il n'a de chance de rencontrer qu'en son sein

, Bachelard laisse entendre, de plus, que l'exigence de rompre n'est pas seulement extérieure à l'enfant, voulue par l'École et imposée de l'extérieur à une conscience réfractaire. S'il peut exister une philosophie du « non », c'est bien que le désir de rupture appartient à l'enfance au même titre que la foi naïve en l'évidence. L'enfant désire aussi sortir de l'enfance. De surcroît, chaque modèle de savoir possède une structure insuffisante pour en garantir la cohérence définitive absolue. L'obstacle ressenti comme tel est signe d'une insatisfaction. Cela signifie que l'apprentissage n'est possible que par suite d'un sentiment d'insuffisance, Parler, dès lors, de viol de 1a conscience enfantine par 1'École est sans aucun doute déplacé. L'enfance n'est jamais si parfaite et si chargée de mystère qu'on pourrait le croire à lire les nostalgiques de l'Eden enfantin