G. Pépin, On songe bien sûr à la présence de nutriti de la noblesse aquitaine à la cour des rois francs, même s'ils servent d'otages. Par ailleurs, dans Le Poème à Louis Le Pieux d'Ermold Le Noir, écrit entre 826 et 828, l'identité aquitaine est censée sublimer toutes les autres en une « cohorte aquitaine » des trois peuples Francs, Wascons et Goths, rassemblés sous les murs de Barcelone

S. Mgh and E. Vita-karoli, « ??? ??????? ????? ????? . ??????? ??? ????? ». Traduction de P. Voisin : « Tu as le Franc pour ami ; tu ne l'as pas pour voisin ». Pour J.-C. Herbin, « le dicton qu'Eginhard rapporte à propos des Francs devait correspondre à l'opinion des Gascons et même de tous les Aquitains, pp.19-20

«. Herbin, V. Quelle-gascogne-dans-la-geste-des-loherains-?-»-dans, and J. Fasseur,

. Casanova, Mais le passage concerne sans ambiguïté les relations de Charlemagne avec Byzance (M. Pelat, Les identités?, p.108, 2011.

, Pour autant, son engagement d'obéissance envers Charles reste vague (MGH, SS, 1, Annales Einhardi, Loup est présenté comme terrorisé et infidèle à la parole donnée à Hunald, p.149

S. S. Mgh and E. Vita-karoli, Apparaît alors une vision ethnographique plus positive des Wascons sous une plume franque. Le rôle de Sanche-Loup, probable parent de Loup, y est mis en valeur 64 . Mais la Wasconie reste rebelle au pouvoir franc comme le montre la révolte provoquée par le remplacement du comte de Fezensac (dans le Gers actuel) que rapporte l'Astronome 65, Mussot-Goulard les a privilégiées pour conclure à la fin de l'autonomie wasconne (R. Mussot-Goulard, Les Princes de Gascogne, vol.10, p.56

, L'intégration des Wascons, si tant est que l'on puisse la décrire ainsi, a donc été de très courte durée

L. Wasconie, de la principauté élective à la division à partir de la disparition de Sanche Loup ? La mise à l'écart du comte de Bordeaux et duc des Wascons, Seguin, en 816/817, provoque une nouvelle révolte entre Garonne et Pyrénées. Les sources divergent néanmoins sur son ampleur 66

R. Pour, ;. R. Mussot-goulard, L. Mussot-goulard, and . Princes?, Il était plus vraisemblablement un prince autonome. Quoi qu'il en soit, les sources franques, méprisantes, lui refusent tout titre. Le critère d'embarras permet néanmoins de mettre en évidence une indépendance étonnante, presque comparable à celle d'un monarque étranger. En effet, Adalric échappe à toute sanction, en 786-787. C'en était trop pour Charlemagne qui décide d'une ferme reprise en main. Il convoque Adalric et l'exile (on suppose la menace d'une intervention militaire franque en cas de refus) et remplace Chorson par Guillaume, cousin de Louis Le Pieux, au poste de duc de Toulouse. Le chroniqueur parle d'un succès, mais des troubles, sans doute provoqués par ces dépositions, Adalric serait un comte franc. Mais le rapprochement proposé (avec un individu du nom d'Aricatus) semble très douteux, pp.296-300

A. A. Mgh, E. Poetae, and C. Nigelli, Mussot-Goulard conclut à une « réussite de l'ordre carolingien », ce qui parait douteux. Il semble que le recours à la dynastie locale ait été un choix par défaut. Il était en effet trop difficile d'annexer la Wasconie, plus éloignée du coeur de l'Empire franc, que la Bavière, intégrée de force en 788 (carte 2). R. Mussot-Goulard, Les Princes ?, op. cit, Contra M. Pelat, Les identités?, vol.8, p.120

S. Mgh and A. Vita, , pp.312-313

M. Pelat, Les identités?, pp.124-125

, Une intériorisation de l'identité wasconne à partir du principat de Sanche Sanche dit Mitarra ? Le témoignage d'Euloge de Cordoue, atteste du maintien d'une principauté wasconne indépendante 72

, Annales regni Francorum, p. 144) peut sans doute être pris au pied de la lettre, vol.6

, La présentation des Annales royales crée un parallèle intéressant (simili modo) avec le royaume client des Abodrites, à l'est de l'embouchure de l'Elbe, à l'autre extrémité de l'Empire (carte 2), qui venait lui aussi de subir une campagne militaire, menée contre son roi Sclaomir, lequel fut déposé. Outre un certain mépris pour les Wascons, identifiés à des barbares qui n'étaient pas totalement christianisés

, Astronome continue à faire de la rébellion une maladie héréditaire wasconne (nativa peste sibi seditionis), et, plus intéressant, souligne les divisions internes des Wascons (discordantes). MGH, SSRG, 64, Astronomus. Hludowici Vita, p.396

M. Pelat and L. Identités?, , pp.129-130

S. S. Mgh and A. Bertiniani, Durant les années 830, dans le contexte de la fin de la domination de Pépin d'Aquitaine, la Wasconie aurait pu être divisée entre pouvoirs rivaux. Contrairement à ce qu'a soutenu R. Mussot-Goulard, la gens wasconne n'apparaît pas en voie d'intégration complète à l'Empire vers 840 (R. Mussot-Goulard, Les Princes ?, op. cit, vol.842, pp.90-92

J. P. Migne, P. Latine, and . Paris-;-comte-duc-guillaume-sanche, Une intériorisation de l'identité wasconne, restée jusqu'à présent, du moins dans les sources, une étiquette ethnique accolée par les Francs à une population rebelle, pourrait être visible dans le surnom traditionnellement attribué à Sanche Sanche (v. 805-864), Mitarra. Il semble néanmoins que la valorisation des chefs wascons se fasse en utilisant les stéréotypes négatifs attachés habituellement à leur peuple 73 . Toutefois, un indice d'inversion de l'ethnotype wascon pourrait apparaît dans la Vita Rictrudis, car les origines wasconnes de cette sainte y sont perçues comme positives, ce qui est exceptionnel 74 . A l'inverse, la gens Wasconum, héritée de la vieille ethnographie isidorienne, seraitelle en train de disparaître au profit d'une territorialisation du territoire où s'exerce un principatus dynastique, la Wasconia bientôt écrite Gasconia ? C'est la thèse de R. Mussot-Goulard 75 . Cependant, si la patrimonialisation de la charge de prince ne fait pas de doute -il paraît difficile de confirmer la fin de la notion de gens wasconne. En conclusion, les sources laissent peu de place à d'éventuels particularismes ethniques. Ainsi, la Novempopulanie, la principauté de Wasconie et le royaume d'Aquitaine seraient plus des constructions territoriales que des entités ethniques. Il faut cependant nuancer ce constat qui est sans doute déformé par une documentation très lacunaire, p.845

R. Pour, «. Mussot-goulard, and . Mitarra, Cela pourrait correspondre à une inversion du mos inditus traditionnel, associant montagne et barbarie. Le duc deviendrait une sorte de héros civilisateur des « Wascons perfides » du topos franc. Mais cette interprétation est très fragile, car si Mitarra a parfois été rapproché du basque moderne menditarra (le montagnard), une autre hypothèse le fait dériver de l'arabe medarra (fléau, destruction). Par ailleurs, p.94

, sa Vita n'a été mise par écrit qu'en 907, par Hubald de Saint-Amand, à partir des traditions du monastère de Marchiennes, près d'Arras. Pour autant, il est difficile de dater précisément les origines de ce passage et de ses motivations (M. Pelat, Les identités?, p.135

R. Mussot-goulard, Pour l'historienne, l'identité serait désormais surtout fondée sur la légitimité d'une dynastie capable de remporter des victoires, face aux Normands comme aux Sarrasins. Cette évolution aurait commencé dès Mitarra et aurait été poursuivie, notamment sous Arnaud et Garsie Sanche (886-920), dont le titre aurait été celui de comte à la tête d'un regnum -le rex Francorum restant souverain théorique de la Wasconia, p.100