, Nerval fait état en Grèce d' « un monde plein de la loi d, vol.II, p.642

. Ibid, C'est sans doute également dans une telle perspective qu'il faut interpréter l'enjeu d'une des dernières acquisitions faites par Nerval à Constantinople : une potion aphrodisiaque adressée « à des Turcs qui avaient acquis un certain âge, p.260

. Or and . Qu, un tel stimulant s'inscrit dans une finalité religieuse : la fête du Baïram dans laquelle la sexualité est intégrée au rituel. Les propos du voyageur sont on ne peut plus explicites : « Or chaque mari est forcé lorsque se dessine la dernière échancrure de la lune du Baïram, de remplir ses devoirs les plus graves? Il en est pour qui les ébats de Caragueuz n'ont pas été une suffisante excitation. » Quel usage le voyageur a-t-il réservé à la précieuse liqueur ? C'

, Il est évident que la récurrence d'un tel motif relève également d'enjeux psychanalytiques, vol.158, pp.75-91, 2010.

M. Brix, est allé au plus près des réalités arabo-ottomanes : logeant dans le quartier cophte du Caire puis, à Constantinople, dans un caravansérail situé au coeur de l'orientale Stamboul, partageant donc jusqu'à un certain point le quotidien des autochtones. On aurait donc bien tort de ne voir dans son Voyage en Orient qu'un récit purement livresque et mythologique où l'attention prêtée à une culture musulmane strictement héritée d'un orientalisme de cabinet ne servirait que de dérivatif à l'initiation isiaque. Au contraire, avec l'acuité d'un regard que certains ont pu qualifier d'ethnologique, p.174, 2004.

, Rappelons encore une fois que nous n'analysons ici qu'une certaine projection phantasmatique européocentrée, non la réalité « authentique » du monde musulman

, Bien qu'elle sous-traduise le verset coranique que nous évoquons et qu'elle s'avère incapable de traduire la séquence textuelle consacrée aux eunuques, la version française que nous citons ici et dont nous surlignons les passages relatifs aux concepts de furujahûnna (chasteté) et 'awrat an-nisa' (intimité féminine) ne commet pas de contresens manifeste à propos de ces notions : « Ordonne aux femmes de baisser les yeux, de conserver leur pureté, et de ne montrer de leur corps que ce qui doit paraître. Qu'elles aient le sein couvert. Qu'elles ne laissent voir leur visage qu'à leurs maris, leurs pères, leurs grands-pères, leurs enfans, aux enfans de leurs maris, à leurs frères, leurs neveux, leurs femmes, leurs esclaves, leurs serviteurs (excepté ceux qui ne leur sont pas d'une absolue nécessité), et aux enfans qui ne savent pas ce qu'on doit couvrir. Qu'elles n'agitent point les pieds de manière à laisser apercevoir des charmes qui doivent être voilés. Ô fidèles ! Tournez vos coeurs vers le Seigneur, afin que vous soyez heureux. » Certes « chasteté » se traduit par l'évanescent « pureté », tandis que la « zone de pudeur » féminine est pudiquement transcrite par la périphrase «, S'il avait tenu à éviter de se méprendre sur les textes en anglais, notre auteur aurait pu se référer à la traduction française du Coran par l'orientaliste Claude Savary, auteur dont Gérard de Nerval a pu consulter par ailleurs différentes publications, p.102

, Relevons à ce titre cette précision significative émise par l'historien et homme de lettres Abdolonyme Ubicini : « Le Coran embrasse (dans l'Islam) toutes les relations de la vie religieuse et civile de l'homme, Lettres sur la Turquie, p.71, 1853.

, Chateaubriand a inauguré le genre du voyage en Orient moderne à dimension résolument autobiographique avec son Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811.

. Lamartine, suivant les traces de son glorieux aîné, publie son Voyage en Orient en 1835. (Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant un voyage en Orient, 1832-1833 ou Notes d'un voyageur