Constantinople désorientée, une filiation de l'inconfort
Résumé
En analysant la manière dont est traité dans la littérature un stéréotype européocentré –la ville de Constantinople à cheval entre Orient et Occident–, l'article interroge les conditions d’émergence et de développement d’une filiation poétique, esthétique et idéologique. L’enjeu principal est d’identifier le fil directeur qui unirait deux écrivains-voyageurs français de la seconde génération romantique : Gérard de Nerval (Voyage en Orient, 1851) et Théophile Gautier (Constantinople, 1853) à deux écrivains turcs des XXe et XXIe siècles exemplairement attachés à la représentation d’Istanbul: Ahmet Hamdi Tampïnar (1901-1962) et Orhan Pamuk (1952-). A travers une démarche comparative, nous avons voulu montrer de quelle manière un tel cliché avait migré et s’était enchâssé dans une conscience collective autochtone au prix d’un travail complexe de réappropriation identitaire, phénomène intertextuel impliquant sélection, occultation et transposition.
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