, Tu as un khuri qui est sucré et un khuri qui est salé. Dès que tu as fini ton bol de khuri, ils viennent te le remplir. Ce plat plaît ou il ne plaît pas mais il n'y a pas de demi-mesure. Il est considéré comme étant ordinaire alors qu'il est très long à préparer. » Ces plats peuvent s'accompagner de chutney, le plateau avec des petits bols et c'est complètement végétarien 33

, Après ce repas du vendredi partagé dans une grande convivialité et après avoir goûté les saveurs raffinées des mets préparés par Roucaya, notre amie m'a livré un peu de son histoire

. «-mon and . Jamais-venu-À-la-réunion, Mon grand-père est originaire de Panoli à 20 km de Haturan. Mon nanabadi, grand-père maternel, Daoud Adam Mulla, est arrivé à La Réunion en juillet 1900. Il est venu travailler pour un négociant en grains de Surat et de Bombay. Il est arrivé avec son épouse mais avant de venir ici à Saint-Denis, il a peut-être travaillé à Maurice comme petit commis et on lui a ensuite confié la responsabilité de la succursale de la Réunion qui était basée dans le quartier des affaires à Saint-Denis. Il représentait la maison Goolam Mohamed Ajam, sur la place 34 . Ce même Goolam Mohamed Ajam est le neveu d'Issop Mamode Sulliman dit Botawalla 35 dont le nom figure en première place sur la pétition de demande de création de la mosquée de Saint-Denis. Mon nanabadi s'est beaucoup investi dans la construction de la mosquée de Saint-Denis, inaugurée en 1905 avec ses co-religionnaires, Mallam Rashed, Issop Afejee Cassim, Cassim Issop, Ismaël Mamodjee, Omarjee? Mon papa, Salojy Mamode Badat, est arrivé sur le Melbourne depuis Madagascar, le 7 janvier 1911. Il avait 15 ans lorsqu'il a débarqué du Melbourne. Il a commencé à travailler comme commis chez son frère aîné Ismaël installé à St-Joseph. À la fin des années 20, il a ouvert un commerce à St-Denis à l'emplacement de l'actuel magasin « Cent mille chaussures » angle des rues Jean Chatel et Grand Chemin (Rue Maréchal Leclerc), Après son décès à Panoli, dans notre village d'origine, dadiman, ma grand-mère paternelle est venue rejoindre ses fils à La Réunion en 1938? Les termes de parenté sont les mêmes dans l'Inde du Nord pour les Musulmans que pour les Hindous, 1937.

J. , Les familles de mon père et de ma mère sont distantes de 20 km l'une de l'autre en Inde. Ma mère est morte jeune. J'ai appris aussi des choses avec ma belle-mère. La première fois que j'ai fait ce plat c'était à Montpellier. J'étais alors étudiante. Mon neveu Mustapha avait envie de manger ça et j'ai demandé la recette à La Réunion. Il n'a pas cru que je faisais ça pour la première fois. Nous étions des enfants gâtés, nous avions beaucoup de personnel de maison et de commis à nourrir. Une personne était chargée de faire la cuisine pour tous et nous, nous ne cuisinions pas beaucoup et quand arrivaient les vacances, papa nous disait que pour être une bonne épouse

«. Au-restaurant-en-inde-que-le-khury, Ce n'est jamais le cas dans les familles, même dans les villages d'origine en Inde, Roucaya Badat-Safla, vol.34

, Cette expression désigne le quartier des affaires à Saint-Denis, les rues Labourdonnais

, Issop Mamode Sulliman dit Botawalla et Goollam Mohamed Ajum ont joué un rôle déterminant dans l'implantation des Gujaratis à Maurice et à la Réunion. Voir à ce sujet la thèse de Amenah Jahangeer-Chojoo La communauté musulmane de Port-Louis, Thèse : Géographie : Bordeaux, vol.3, 1997.