, Vénus kallipyge, copie en marbre d'un original grec du III e siècle av. J.-C. Naples, museo nazionale archeologico, I er siècle av

, Elle était à Rome dans la collection Farnèse où elle demeura jusqu'au XVIII e siècle. Elle ne figure pas dans l'anthologie des sculptures les plus célèbres de Rome de Perrier de 1638 39 mais apparait dans une lettre, datée de 1645, du voyageur et homme de lettres anglais John Evelyn comme « une oeuvre si renommée? Une Vénus relevant son vêtement et regardant en arrière ses fesses » 40

F. Perrier, Ce répertoire des statues antiques était encore utilisé au XIX e siècle. Voir l'étude de S. Laveissière « L'Antique selon François Perrier. Les Segmenta nobilium signorum et leurs modèles, Segmentata nobilium signorum et statuarum? Cent statues antiques dessinées et gravées, Rome 1638, 2011.

J. Evelyn, S. Bissonnette, Y. Nash, and . Loreta, Voir sur cette statue A, A paragon of Beauty in the Modern Era : the Re-birth of Venus. Fashion and the Venus Kallipygos, p.309, 1955.

, En effet, pour qu'elle raison Aphrodite se parerait-elle de ce narcissisme inutile alors qu'elle est l'émanation de la beauté parfaite ? Pourquoi se retrouve-t-elle soudain revêtue, alors que sa nudité est depuis longtemps admise ? Cette oeuvre nous évoque plus une mortelle

, La remarque d'Athénée sur le contexte de cette agalma d'Aphrodite dans son temple par deux Syracusaine fières de leur plastique nous oriente dans ce sens. Les concours de beauté doivent très explicitement porter sur l'appréciation masculine des jolies formes des concurrentes : « Moi, Ruffin, je dus faire un choix très délicat : le plus joli derrière parmi ceux divulgués par trois charmants minois. Révélant leur splendeur et sans perdre de temps mes amies s'effeuillèrent » 42. Leur référent est bien sûr Aphrodite mais également, à partir de l'époque hellénistique, les Trois Grâce, suivantes d'Apollon mais aussi proches de la déesse et qui incarnent l'idéal de sa charis dont elles portent le nom. Représentées revêtues aux époques archaïque et classique, leur corps se dénude progressivement. Cette triade incarnant la beauté connait également une longue postérité en iconographie, vol.41

&. A. Un-article-récent-d, S. Bissonnette, and . Nash, « The Re-birth of Venus. Neoclassical Fashion and the Aphrodite kallipygos » dans Dress, The Journal of the Costume Society of America, vol.41, pp.1-20, 2015.

A. Palatine, , p.35