, Enfin troisièmement, le film d'Henri Verneuil, par le choix de son sujet se distingue de la production française de l'époque, le réalisateur va par ailleurs s'intéresser à une autre facette de la dramaturgie présidentielle, 1979.

, soit que le cinéaste s'attache à retracer l'oeuvre politique du président (Lincoln de Spielberg), soit encore que le président combatte lui-même les dangers le menaçant (Air Force One). La fin tragique des présidents Lincoln et Kennedy est sans nul doute à l'origine de leur entrée au panthéon américain et du nombre important d'oeuvres qu'ils ont inspirées, mais cette raison n'est pas suffisante, leur personnalité, l'époque qu'ils ont traversée et les circonstances de leur meurtre comptent, d'autant plus que chacun a en tête les images de l'assassinat de Kennedy, repassées à satiété dans JFK. Car s'il est aisé à comprendre que l'assassinat de James Abram Garfield (1881) après quelques mois de mandat ne soit guère de nature à enflammer l'imaginaire des scénaristes, l'absence d'intérêt pour celui de William Mc Kinley (1897-1901), assassiné au début de son second mandat par un militant anarchiste est plus surprenante. Quoi qu'il en soit l'ensemble de ces films témoigne de l'attrait du cinéma pour le président martyr, Enfin, la figure menacée du président retient l'attention des cinéastes à la fois parce qu'elle nourrit un destin politique brisé, porté à la hauteur de grand mythe national et parce que le cinéma se nourrit de la violence et du crime (Je dois tuer, 1954.

P. Guibbert, M. Oms, and . De-france-au-cinéma, ou appartenant à des groupes néo-nazis (La Somme de toutes les peurs, Phil Alden Robinson, 2002) voire qu'ils soient présents dans l'entourage présidentiel (Haute trahison, Il reste qu'un grand nombre de films présente des attaques, toutes échouant, centrées sur le président des États-Unis. Les ennemis des États-Unis visent le président au coeur même de la Maison-Blanche qu'ils soient russes, p.203, 1993.

, Telles que : « Je suis un mélange d'anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer

«. Mais, sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi ». pays est déjà présent dans L'Ultimatum des trois mercenaires

L. Exceptionnellement, . Shooter, A. Tireur-d'élite, and . Fuqua, ou menacée à l'occasion de sommets internationaux offrant l'image d'un multilatéralisme faiblement présent dans le cinéma américain (Angles d'attaque, 2004.

. Adapté-d'un-roman-de-stephen-king, Une inspiration comparable guide le dernier volet de la trilogie de La Malédiction, puisque proche du président des États-Unis, le personnage central, moderne Antéchrist, porte l'ambition de le remplacer (La malédiction finale, Graham Baker, 1981) 54 . La déchéance d'une présidence constitue un formidable ressort dramaturgique d'autant plus quand elle est traitée à partir d'une émission de télévision réalisée à partir de champ-contrechamp alternant entre un journaliste et l'ancien président Richard Nixon, 1983.

L. , est pas une figure exclusivement étatsunienne, bien que l'environnement scénique d'I comme Icare soit celui d'une métropole américaine, Chacal (Fred Zinnemann, 1973) basé sur le roman de Frederic Forsyth a pour trame romanesque les tentatives d'attentats organisées par l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète) au début des années 1960. Ici la fiction se nourrit du réel et il n

L. Complot-contre-l'amérique-de, P. Roth, and G. Paris, , 2006.

P. Dick, N. , D. Easterman, and B. Paris, imaginent selon les lois de l'uchronie la victoire en 1932 d'un Charles Lindbergh fasciné par le régime nazi sur, 1999.

.. M. Cf and . Chandelier, , p.34

. A. Cf, H. Kaspi, and . Harter, Les présidents américains, pp.196-201, 2012.

.. C. Cf and . Salmon, Que l'on songe au Président, au Promeneur du Champ de Mars, à L'exercice de l'Etat ou même au film de Francis Girod Le Bon plaisir. Ce respect pour la figure présidentielle est tel qu'il a pu conduire à une forme de détournement dans les années 1960 ou 1970 durant lesquelles le pouvoir gaullien fait d'autorité paternaliste et de verbe a pu être moqué par l'entremise d'un acteur moqué dans son registre autoritaire : Louis de Funès. S'il est vrai que la « critique implicite de l'autorité est dans tous ses rôles, Storytelling la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, vol.57, 2007.

. Le-souci-de-la-vraisemblance-n'affecte, L. États-unis, A. Film, and . Lincoln, 2012) représente incontestablement le sommet du genre. Le choix de Lincoln est surprenant puisque le Lincoln historique lutte contre l'esclavage au nom de l'égalité entre les hommes tandis que les vampires constituent traditionnellement une race inférieure dont la vie ne pèse rien en regard de la vie humaine. Le seul point commun semble être la volonté des deux Lincoln de s'en prendre à ceux qui se nourrissent du sang des autres. Quoi qu'il en soit, on attend avec gourmandise un Reagan

, elle tient aussi dans l'étroite imbrication entre la réalité et la fiction. The Man (Joseph Sargent, 1972) constitue ainsi la première représentation d'un président noir dans le cinéma américain, 40 ans avant que Barack Obama ne soit réélu. D'autres ont suivi comme Deep Impact où Morgan Freeman prête ses traits au président ou encore 2012 (Roland Emmerich, 2009) qui ont en commun d'être des films catastrophes, de là à penser que l'élection d'un président noir est annonciatrice de catastrophes. En tout état de cause, l'élection de Barack Obama en 2008 a été facilitée par la catastrophe financière frappant les États-Unis à l'automne 2008 comme le laisse à penser l'inversion des profils de courbes de sondage durant cette période, Si la supériorité du cinéma américain sur le cinéma français en matière de représentation présidentielle découle d'une comparaison quantitative défavorable à ce dernier, et de l'audace scénaristique hollywoodienne, 1964.

L. Portis and «. , Hiérarchie et autorité dans les films de Louis de Funès », L'Homme et la société, vol.2, pp.31-50

, une femme préfigurant la candidature de Sarah Palin en 2008 ou celle plausible d'Hilary Clinton à la présidence en 2016 58 . De même aux États-Unis, la réalité dépasse parfois la fiction. L'élection à la présidence des États-Unis en 1980 de Ronald Reagan

D. , son auteur affirme avoir été influencé par un film, Taxi Driver (Martin Scorcese, 1976), dans lequel le personnage principal envisage de tuer un candidat à l'élection présidentielle, puis finalement renonce à son projet criminel. Fictions et réalités se mêlent également dans l'assassinat du président Lincoln, puisque c'est un comédien John Wilkes Booth 60, 1981.

, De cette proximité il ressort que le cinéma doit respecter les valeurs des États-Unis comme le rappelle David Zucker dans une fable (American carol, 2008) où un réalisateur opposé à la célébration du 4 juillet est pour cette raison harcelé en particulier par l, p.61, 2006.

, Seuls des liens de parenté ou d'amitié prennent un relief particulier à la suite de l'élection présidentielle, L'univers politique français reste plus hermétique au milieu du cinéma, à l'exception notable d'une intervention de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, dans son propre rôle dans Le Nom des gens, 2010.

N. Sarkozy, C. Clavier, and J. Reno, le cinéma s'apparente à une forme moderne de pratique politique, guidée par la demande plutôt que par l'offre. Dès lors la tentation est grande de s'inspirer des schémas narratifs du cinéma en vue d'accéder à la fonction présidentielle et de l'exercer. En sorte que ce n'est plus la fiction qui s'inspire du réel, mais la volonté de fabriquer du réel à partir d'une construction empruntant à la fiction. Aussi est-il possible d'envisager dans le futur un cinéma français, qui dans une sorte de mise en abyme, porte un regard plus attentif à la fonction présidentielle. Pour l'heure, la figure qui aimante sur la durée le cinéma français n, Toutefois, comme industrie à la recherche des attentes du plus grand nombre

, Une femme à la présidence des États-Unis relève de la science-fiction (Project Moonbase, Rochard Talmadge, 1953) ou de la parodie, 2012.

, En revanche la candidature de Christopher Walken à l'élection de 2008, acteur principal de Dead zone

. Prince-of-player, 1955) s'intéresse à la figure de l'assassin de Lincoln

. M. Cf, X. Tabeaud, and . Browaeys, Le cinéma d'Al Gore, » Ethnologie française, vol.4, pp.697-708, 2009.