Suivi de l'évolution d'une population parcellaire de #Ralstonia solanacearum# sous pression de sélection variétale à l'aide de schémas MLVA : Session 5- Dynamique, épidémiologie et génétique des populations bactériennes
Résumé
Le flétrissement bactérien causé par Ralstonia solanacearum (Rs), une bétaproteobactérie vasculaire d'origine tellurique, est considéré comme j'une des phytobactérioses majeures au niveau mondial. Rs est considérée comme un complexe d'espèces subdivisé en 4 phylotypes dont le phylotype 1 a le plus fort potentiel évolutif et une prévalence mondialea. La résistance variétale, stratégie de lutte la plus prometteuse, reste cependant difficile du fait de l'extrême plasticité génomique et phénotypique de la bactérie. Les plus hauts ni veaux de résistance ont été identifiés chez l'aubergine mais la question de leur durabilité reste ouverte. Ainsi nous proposons d'étudier la durabilité de la résistance de l'aubergine AG9 125, portant le gène majeur Ers/ u, à travers le suivi évolutif de la structure génétique d'une population parcellaire de Rs phylotype 1 soumise à des cultures répétées de cette accession. Dans cette parcelle, ont été implantés un cycle de culture de tomate sensible suivi de trois cycles de culture d'accessions d'aubergine résistante (AG9 1-25) et sensible (MM738). L'incidence de la maladie a été suivi puis des bactéries ont été isolées et analysées avec un premier schéma MLVAc (MultiLocus VNTR Analysis) mais celui-ci s'est révélé trop peu résolutif. Nous avons alors développé un nouveau schéma MLVA après criblage in silico de trois génomes (deux de phylotype 1 et un de phylotype III ). Ce schéma à 8 loci minisatellites, spécifiques au phylotype l, est plus discriminant que le schéma précédent sur des populations parcellaires ou régionales. Cet outil a révélé une faible diversité génétique (O,215<H,<O,33 8) des 1285 souches de Rs collectées. Une réduction de la diversité génétique et haplotypique est observable associée à une hausse de l'incidence de la maladie entre les cycles culturaux. Les premiers résultats suggèrent une sélection des haplotypes par l'hôte résistant ainsi qu'une adaptation à l'aubergine sensible. (Résumé d'auteur)