Coexisting with wildlife in South India: an opportunity or a theat?
Cohabiter avec la grande faune dans le sud de l’Inde : opportunité ou menace ?
Résumé
In Southern India, the Western Ghats Mountains, shelter most of the forests of the southern part of the country and are a preferential place for the wildlife. Ecologists consider these forests as a heritage to preserve and they try to protect and restore the wildlife as a marker of ecosystems. Present public policies attempt, but slowly, to involve local population in the protection of environment. But the limitations of those policies become evident when farmers have to coexist with a wildlife destroying their crops. The farmers suffering wildlife damages don’t receive any financial compensation, and tend to gradually modify their cropping patterns. This paper intends to discuss to what extent this threatened nature can be considered as dangerous and detrimental by the local people. To limit the debate to a question of endangered species doesn’t reassess the choice made by societies based on the paradigm of a fundamental distinction between nature and culture.
En Inde du sud la chaîne de montagnes des Ghâts occidentaux, qui abrite l’essentiel des forêts de la partie méridionale du pays, est un habitat privilégié pour la grande faune. Les écologues perçoivent celle-ci comme un patrimoine à protéger, marqueur d’écosystèmes qu’ils tentent de préserver et de restaurer. Actuellement les politiques adoptées visent encore timidement, à impliquer les populations locales dans la protection de l’environnement. Mais elles atteignent leurs limites quand les villageois doivent cohabiter au quotidien avec une faune sauvage qui détruit leurs cultures sans qu’ils puissent généralement obtenir de compensations, ce qui les pousse peu à peu à modifier leurs pratiques. L’objectif est ici de montrer que cette nature menacée peut être vécue comme dangereuse et nuisible par les populations locales, et que la limitation du débat à la question des espèces en danger ne remet pas en question les choix de société basés sur le paradigme d’une distinction fondamentale entre nature et culture.