. De-quitter-le-siège and . En-justifiant-le-retrait.-l'assaut-de-césar-montre-paradoxalement-qu'il-ne-veut-pas-s'emparer-de-gergovie, Or qu'en est-il de Vercingétorix ? Partisan de la tactique de la terre brûlée, lorsqu'il l'a appliquée, il en a retiré des avantages. L'épisode d'Avaricum, solution de continuité dans cette tactique, l'a sans doute renforcé dans son choix premier, et le fait s'enfermer à Gergovie. Evitant toujours le combat frontal avec le Romain, il l'attire et le fixe, pour le prendre en tenaille entre ses propres troupes, campées sur l'oppidum, et celle des Eduens dont il attend le ralliement. Pour ferrer le général, il l'encourage à l'assaut, en dégarnissant délibérément le centre de son dispositif : l'attaque de César semble lui donner raison. Ce qu'il ignore, c'est que le général a décidé de ne déclencher qu'un simulacre d'assaut, pour le tromper, et pouvoir ensuite décrocher. Les deux chefs ont voulu la même stratégie, avec des objectifs diamétralement opposés, cas de figure assez singulier. Après l'assaut, César feint de se replier vers Labienus, alors qu'en réalité il lui a déjà demandé de le rejoindre

, et s'est retiré à temps. Pourtant, César peut sembler affaibli : s'il a regroupé ses 12 légions, il n'a plus d'auxiliaires gaulois ni de cavalerie. Dès lors se déroule l'équivalent d'une partie de « poker menteur ». César fait appel, contre rémunération, à des mercenaires germains d'outre Rhin qui lui envoient cavaliers et fantassins légers, à l'insu du Gaulois, puis il se dirige ostensiblement vers la Gaule méridionale. C'est là aussi, sans doute, un repli feint

L. Gaulois and . Mis-en-confiance,-ne-veut-laisser-s'échapper-son-ennemi, Il est défait, au bord de l'Armançon, sans doute entre Lézinnes et Asnières. Le combat a lieu, comme un fait exprès, à quelques kilomètres d'Alésia, dans laquelle Vercingétorix s'enferme. La partie subtile est déjà jouée. Le Gaulois croit pouvoir transformer sa défaite en avantage, en rééditant le piège de Gergovie : bloquer les légions, assez longtemps cette fois pour qu'elles puissent être détruites par l'immense armée de secours qui s'organise. Mais cet objectif est celui de César, enfermer Vercingétorix en un lieu qu'il parvient cette fois à investir, où il ne tentera pas d'assaut. On connaît la suite. Cette suite a donc été permise par le retrait de Gergovie avant que le piège ne se referme

, Maxime Marie Gorce formulait déjà cette hypothèse en 1942, César devant Gergovie