, Ainsi, la dénonciation de la fausseté des origines seigneuriales discrédite-t-elle le Moyen Age et confirme-t-elle l'obscurité supposée de cette époque? Mais les chroniqueurs de Romagne aux XIV e et XV e siècles n'avaient pratiquement pas écrit sur ces origines : sur le corpus de près de quatre-vingts textes que nous avons étudiés, seuls deux développent une généalogie « incroyable » : un pour les Malatesta, l'autre pour les Pio de Carpi mais ce dernier ne devient véritablement chronique que par les continuations du XVI e siècle, sont dénoncés par les auteurs éclairés qui affirment que les chroniqueurs du Moyen Age, période barbare, inventaient des légendes

, En définitive seule l'ascendance de Scipion l'Africain pour les Malatesta, affirmée en une ligne dans trois chroniques de Rimini, s'est imposée. Pour terminer simplement, disons qu'au XIV e siècle la référence à l'antiquité est rare et plutôt exacte, D'ailleurs, aucune de ces généalogies n'est reprise dans les chroniques citadines du XV e siècle

X. V. Au, ancienneté des origines des villes est recherchée, aussi cette ancienneté est-elle revendiquée et parfois justifiée en gauchissant le sens des textes latins. Pour les familles princières le mouvement à peine amorcé sera amplifié au XVI e siècle car la question des origines est essentielle dans une société pénétrée de l'idée que « Qui est pauvre de famille, p.49

G. Maria-d'este, A. De-nonantola, S. Maria-di-gravello, and . Campagnola, Lettre adressée à Hercule d'Este, citée in J. Fair-Bastor, « Gli illegitimi e beneficiati della Casa estense, Storia di Ferrara VI, p.78, 2000.