, mari par serment d'anathème ou par les déclarations de deux témoins dignes de foi, ayant assisté à l'adultère et pouvant prouver que la femme était en période ovulatoire. L'enfant ainsi désavoué n'aura pas pour autant le droit d'être reconnu par son vrai père et ne conservera que sa filiation maternelle

, Si l'on envisage le problème du côté du mariage et de sa défense comme modèle de parentalité, l'enfant légitime doit être traité avec faveur, contrairement à l'enfant naturel simple et, a fortiori, l'enfant adultérin. Les discriminations frappant les enfants issus d'un père et d'une mère non mariés ensemble se justifient. Mais cette conception est aujourd'hui en recul face à la neutralité dont entend faire preuve la loi en droit de la famille. Le législateur ne souhaite plus imposer un modèle familial, Si la présomption pater is est demeurera la règle et le désaveu maintenu à la condition d'être conforme à la vérité biologique, l'impossibilité d

, Si l'on envisage la question du point de vue de l'enfant lui-même, il est clair qu'il apparait choquant de lui reprocher une faute qu'il n'a pas commise. L'enfant naît innocent et n'a pas à supporter le péché de chair dont il

. Entre, L'hésitation fut longue en droit commun et il est probable que l'évolution qui vient d'être rappelée n'auraient pas été aussi rapide sans l'intervention des droits fondamentaux et l'incitation pressante de la Cour EDH. Il est probable que les discussions seront également vives à Mayotte tant cette évolution semble contraire à la tradition locale. Mais il est certain que lorsque soufflera le vent des droits fondamentaux sur les terres mahoraises, l'enfant adultérin cessera d'être considéré comme un enfant du péché pour devenir un enfant comme les autres. Restera alors à mesurer l'impact d'une telle (r)évolution sur les mentalités