Le passage de la voie sèche à la voie humide
Résumé
Thanks to the combined contributions of metallurgical and chemical treatises and anthropology, it is possible to understand the transition from dry to wet analysis. This development is due to the work of Gay-Lussac. It was motivated by the search for precision in the determination of silver in mints. The use of the wet method did not mean the disappearance of the earlier process. Using recent examples from two different environments, a mining context and an urban workshop, we show why a technique rooted in the medieval world, whose imperfections have been identified, has not been abandoned in favour of a more precise assaying technique. Beyond the desire for precision, choosing one or the other depends primarily on how the analytical result is used and the economic sector in which it is applied.
Grâce aux apports combinés des traités métallurgiques et de chimie et de l’anthropologie, il est possible d’appréhender la question du passage du procédé d’analyse par voie sèche à celui par voie humide. Cette évolution, que l’on doit aux travaux de Gay-Lussac, a été motivée par une recherche de précision dans le dosage de l’argent des ateliers monétaires enclenchée dès le xviiie siècle. L’usage de la voie humide n’a pas entrainé la disparition du procédé antérieur. À l’aide de deux exemples actuels pris dans des environnements éloignés, un contexte minier et un atelier urbain, nous montrons pourquoi une technique plongeant ses racines dans le monde médiéval et dont les défauts sont identifiés n’a pas été délaissée au profit d’une technique de dosage plus précise. Au-delà de la recherche de précision, le choix de l’une ou de l’autre méthode repose d’abord sur l’usage qui est fait du résultat analytique et de la sphère économique dans lequel il s’inscrit.
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