The language of ecology used by militant engineers: A cause suspended between technical reductionism and political consideration
La mise en langage de l’écologie par les ingénieurs militants. Une cause distendue entre réductionnisme technique et considérations politiques
Résumé
This article looks at the language used by French engineers involved in militant organisations to express the ecological cause. While the delimitation of the problem taken up is part of a diagnosis shaped by the authorities and scientific cause builders, the explanation of the causal chains of responsibility and the claims in terms of carbon frugality give rise to interpretative divergences shared between a technical vision presented as disencumbered from the social space and a critical political apprehension of social and economic structures. The interest in the circulation of language allows us to highlight a process of politicisation at work in the militant formulations. This process is established according to two distinct modalities, depending on the one hand on the perception schemes integrated during the primary socialization and on the other hand on the biographical experience of ordeals generating phases of latency.
Cet article s’intéresse à la mise en langage de la cause écologique élaborée par les ingénieurs français engagés dans les organisations militantes. Si la délimitation du problème pris en charge s’inscrit dans un diagnostic façonné par les autorités et les entrepreneurs de cause scientifiques, l’explicitation des chaînes causales de responsabilité et des revendications en termes de frugalité carbone suscite des divergences interprétatives partagées entre une vision technique présentée comme désencastrée de l’espace social et une appréhension politique critique des structures sociales et économiques. L’intérêt porté à la circulation des mises en langage permet de mettre en exergue un processus de politisation à l’œuvre dans les formulations militantes. Ce dernier s’établit selon deux modalités distinctes, dépendantes d’une part des schèmes de perception intégrés au cours de la sociabilisation primaire et d’autre part de l’expérience biographique d’épreuves engendrant des phases de latence.
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