Foudre d'eau sur Vaulnaveys 1 er septembre 1783
Résumé
Les recherches historiques développées depuis plusieurs années ont engagé à s’interroger sur les modalités de restitution des événements catastrophiques et la manière dont la médiatisation dont ils font l’objet est susceptible de participer, ou non, à l’élaboration d’une culture du risque . Certains évènements importants ont pu être occultés (ou oubliés). D’autres, de même nature ou plus modestes, furent parfois valorisés (voire sur-valorisés ?) pour devenir des « événements référents » ou instrumentalisés.
Cette médiatisation est toujours fortement dépendante des outils susceptibles de la porter. Dans les sociétés anciennes, le plus ou moins grand éloignement des principaux centres administratifs comptait beaucoup pour assurer la remontée de l’information. Les inondations urbaines sont à cet égard beaucoup mieux documentées que les avalanches ou les glissements de terrains montagnards. Mais la qualité et la mobilisation des intercesseurs étaient aussi fréquemment décisives pour porter un événement catastrophique à la connaissance du public. Telle fut sans doute la raison qui sortit de l’anonymat le « foudre d’eau » qui affecta dans la nuit du 1er au 2 septembre 1783 la petite paroisse de Vaulnaveys en Dauphiné et fit deux morts parmi les habitants.
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