Lorsqu'en 1816 l'Argentine avait déclaré son indépendance, Ferdinand VII de Bourbon le Désiré avait déjà souhaité consolider les liens luso-hispaniques en épousant en secondes noces sa nièce Marie Isabelle de Bragance et Bourbon. L'intention de ce monarque absolutiste anti-maçonnique n'empêcha point le déclin des empires espagnol et portugais, face auquel les ibéristes soutinrent que la mémoire historique de chacune des deux nations péninsulaires ne se perdrait guère avec l'association de leurs pays, mais se conjuguerait pour récupérer la gloire commune de leurs passés respectifs. Or, suite au Congrès constitutif de la Fédération Régionale Espagnole des sociétés de résistance ouvrières célébré à Barcelone du 19 au 26 juin 1870, et dans la lancée de la Commune de Paris, ce fut pour un projet plus vaste qu'arriva à Lisbonne Anselmo Lorenzo Asperilla. Avant d'appartenir à la Loge Fils du Travail en 1883, il désira collaborer, avec deux compatriotes, à l'organisation de la section portugaise de la Première Internationale. L'objet de ce propos vise donc à déterminer, par quelques exemples, si, nonobstant la participation du Portugal au Premier Conflit Mondial, et malgré les dictatures péninsulaires aux correspondances outre-Atlantique, les idéaux maçonniques de Fraternité, de Paix ou de Liberté, aux origines de l'ibérisme, purent encore être adoptés puis adaptés.